Comme prévu lors notre AG de mai dernier, trois maisons parasismiques financées par notreassociation furent achevées cet hiver au village de Basa-Rapcha et donc de nouvelles familles ont pu s’installer dans un habitat sûr et décent.
Ceci est possible grâce à une bonne coordination de nos maîtres d’oeuvre sur place, Yadav et Jase qui organisent les chantiers, procèdent au recrutement de la main d’oeuvre et à l’approvisionnement en outils et matériaux.

De notre côté aussi, il faut veiller à alimenter la trésorerie pour caler l’envoi du financement en amont des travaux en particulier pour l’achat du bois et permettre ainsi un temps de séchage.

A chaque nouvelle phase de ce projet de construction pour des familles démunies, nos correspondants locaux nous redisent toute la gratitude du village et évoquent le bonheur que cela représente pour les heureux bénéficiaires désignés par la municipalité parmi les familles prioritaires de la liste établie au début du projet.
Avec une période de froid intense au cours de cet hiver, 15 ouvriers ont été occupés pendant 20 jours pour chaque maison et reçu un salaire journalier plus la nourriture sur le chantier, ce qui en période de faible activité agricole constitue un revenu complémentaire appréciable.

Cet apport technique et financier aux ouvriers du bâtiment représente un soutien important pour le village. En outre les leaders charpentiers et maçons se sont appropriés l’innovation de la construction parasismique avec des matériaux locaux ce qui est un atout pour d’autres chantiers.

Ces nouvelles constructions reposent de moins en moins sur du réemploi de pierres ou de charpentes faute de matériaux en bon état à récupérer dans les maisons délabrées ou provenant des cabanes.
L’association accorde donc une grande importance aux usages du bois, depuis les conditions d’abattage et de séchage ainsi que celles du transport et du traitement. Des contacts plus serrés seront nécessaires avec le comité de la forêt pour améliorer l’emploi du bois et la reforestation car les nouvelles maisons nécessitent plus de bois.
Concernant la maison de Krishna Raï, première maison construite cette année, des maçons ont dû consacré dix jours à tailler les pierres d’angle essentielles pour la structure faute de pierres suffisantes déjà taillées.

Pour pallier une implantation à l’ombre avec un risque d’humidité de la maison de Sarke, les ouvriers ont pris l’initiative de protéger la base des fondations par un épais revêtement en plastique.

Quant à la maison de Barkhan, homme handicapé vivant avec sa jeune soeur, sa maison située sur un terrain ensoleillé a pu aussi être terminée surtout grâce à la solidarité active des habitants du village qui ont participé aux travaux de terrassement, de transport des matériaux et de pose d’un plancher en bois. En sus de la maison, cette famille a bénéficié de la construction sur le côté de toilettes et d’une connexion à l’électricité.

Comme le confirme ce rapport en apportant un soutien financier, l’association répond à des besoins essentiels de logement social mais aussi conforte l’entraide entre les villageois et donc renforce la cohésion sociale.

L’association se réjouit également des initiatives locales prises pour améliorer le projet comme le drainage, l’accès à l’électricité et l’assainissement.

A la prochaine Assemblée générale en mai 2019, l’association traitera de la poursuite du projet de construction pour quinze autres familles démunies et des recherches de financement conséquents.