Encore quelques répliques, moins fortes, mais qui ravivent le traumatisme d’avril-mai; la vie a repris son cours: récoltes, travaux des champs, soin du bétail, école sous les bâches souvent …
Où en sommes nous au niveau de l’Association?
Grâce à la formidable générosité des donateurs, nous serons en mesure de consacrer près de 40 000 Euros dans les 3 ans qui viennent, à la poursuite de nos actions et à la reconstruction. D’abord les bâtiments publics, puis les maisons, en y incluant notre projet de cheminées pouvant évacuer la fumée à l’extérieur, remplaçant progressivement les foyers à même le sol sans conduit d’évacuation, source de pathologies respiratoires et oculaires.

Nous avons mis sur pied une rencontre sur place, début novembre, avec les représentants des autres associations qui interviennent à Rapcha: Népal Foundation(USA), Classroom In the Clouds( GB), Re Help (D); quatre de nos membres s’y rendront.

A ce meeting participeront bien sûr les villageois, leurs représentants, leurs artisans. En effet, l’ampleur de la tâche dépasse de loin nos capacités et il est important de coordonner nos efforts avec les autres associations, dans le respect des souhaits exprimés par les habitants, ce qui est depuis toujours notre ligne de conduite. Nous essaierons également à cette occasion de connaitre le montant de l’aide gouvernementale et la réalité de sa distribution (il avait été question de 30 à 150 € par maison selon le degré de destruction).

Nous avons exploré les différentes possibilités de construction antisismique en nous rapprochant d’écoles d’architecture (La Rochelle, Lyon, Grenoble), d’organismes ayant déjà réalisé de telles constructions (Haïti, Indonésie…). Les techniques qui semblent les plus intéressantes sont celles des pierres confinées dans des gabions métalliques et surtout de sacs empilés les uns sur les autres, remplis soit de terre, soit de petites pierres ou de gravats. Il est en effet important d’utiliser au maximum les débris et les matériaux disponibles sur place compte tenu des difficultés d’accès, de leur prix d’achat et de transport (ferraille, ciment, sable …), de l’impact environnemental. Le bois n’est pas disponible en grande quantité et il faut éviter la déforestation source de glissements de terrain dans ces collines très pentues. La solution de ne construire que sur un étage est aussi retenue, mais se heurte à la disponibilité du terrain.
Ce sera l’objet des nos discussions, où nous leur présenterons ces pistes, nos possibilités de les aider financièrement, techniquement (formation, visites de chantiers les appliquant) ; ensuite ils décideront, avec leurs artisans locaux, de ce qui leur semble le plus adapté, compte tenu de leur expérience, de leurs traditions, de leur savoir-faire, de leurs priorités, de leur temps disponible.
Nous continuons bien sûr nos treks solidaires, car cela est important pour eux et leur montre que, malgré les catastrophes qui l’ont touché, le Népal reste un magnifique pays par ses habitants et ses paysages; un groupe s’y rendra en Avril 2016 et un autre à l’automne de cette même année.

Nous profitons aussi de ces treks pour rencontrer les villageois, le personnel du dispensaire, les enseignants, les autorités. Ces échanges sont essentiels et renforcent nos liens d’amitié.

Différentes manifestations destinées à recueillir des fonds sont organisées: concert à Givry(71) le 22 novembre, vente d’objets népalais à Bruxelles, marchés de Noël en décembre, etc…
Nous tenons une fois encore à remercier tous les donateurs, qui malgré les nombreuses sollicitations que l’actualité nous rappelle, ont fait preuve d’une grande solidarité envers nos amis népalais.

B Simonet au nom de l’ANUVAM, septembre 2015.
Reception des baches (août 2015)