Nous nous sommes rendus à Rapcha fin mai. Nous avons constaté avec satisfaction que les travaux de reconstruction avaient bien avancé, tant au niveau des bâtiments collectifs que des maisons individuelles, témoignant de la capacité de réaction et du courage de nos amis népalais.

Les normes antisismiques préconisées par les architectes et ingénieurs avec qui nous travaillons depuis un an sont respectées dans leurs lignes essentielles.

7 classes sont en construction et seront hors d’eau avant la mousson sur le site du collège (Basakhali Secondary School ), ainsi qu’une maison des professeurs de 6 pièces . Deux ONG et des particuliers en sont à l’origine.
Le bâtiment que notre Association avait construit il y a 12 ans a souffert lors du tremblement de terre au niveau de son étage et il est considéré comme non sûr. Se pose donc la question de sa réparation ou de la démolition de cet étage. Un ingénieur spécialisé que nous avons mandaté va l’expertiser prochainement.

150 maisons individuelles sont en cours de reconstruction dans le district (3000 habitants), ceci sans que la subvention promise par le gouvernement n’ait encore été distribuée. Malheureusement certains des plus démunis (et des plus touchés, dans le bas du district) vivent encore sous des bâches ou dans des maisons partiellement détruites, instables.
Si l’école de Lop, complètement détruite, où les cours se font sous des tôles, va faire l’objet d’une reconstruction programmée (ONG et gouvernement), l’état de l’école de Bodu n’a pas été pris en compte. Le plus ancien bâtiment de cette école est dans un état désastreux avec des murs à la limite de l’écroulement et pourtant les cours y ont lieu. De plus les travaux de la piste (qui arrive maintenant non loin du collège) ont coupé l’alimentation en eau de cette école, sans que des réparations ne soient prévues pour l’instant.

Le dispensaire fonctionne bien, mais il est privé d’eau pendant les 3 à 4 mois de la période sèche du fait d’un réseau déficient ; l’achat par notre association d’un tank de 1000 l pourrait être une solution à cette pénurie. D’autre part nous devrons continuer l’effort financier pour l’achat de médicaments : nous avions accentué notre participation en raison de la recrudescence des pathologies consécutive aux conditions précaires de logement suite au tremblement de terre. Cependant les médicaments disponibles au dispensaire sont loin de couvrir les besoins et il nous faudra recourir à des achats extérieurs.

Une demande a été également formulée par le Comité du Village (MIC) : un bâtiment collectif qui pourrait aussi servir d’abri en cas d’urgence. Il serait construit en respectant intégralement les préconisations de l’ENSAL (Ecole d’Architecture de Lyon), avec des améliorations (cheminée d’évacuation de la fumée à l’extérieur, récupération des eaux pluviales, cloisons séparatives, drainage soigneux) qui en feront aussi une maison témoin.

Si une plus grande partie de nos finances est affectée aux structures collectives (bâtiments, alimentation en eau, dispensaire) nous souhaitons en consacrer une partie aux plus nécessiteux, même si le choix des bénéficiaires par le Comité du Village n’est pas facile. Se pose aussi la question de l’ordre des différentes réalisations, car nous ne pouvons les assumer toutes en même temps.

Mais un chantier commencera en octobre.

Nous remercions chaleureusement nos donateurs dont la générosité nous permet de mener à bien ces projets.