Le village de BASA – RAPCHA rassemble 17 hameaux des secteurs 7, 8 et 9 de la circonscription administrative de BASA. On y dénombre environ 290 maisons et 1850 personnes. Celles-ci appartiennent aux ethnies Khaling RAI (70 %), Magar (22 %) et BISWAKARMA ou anciennement « intouchables » (6.5%).

Ce village se situe dans le district du Solukhumbu à l’est du Népal. Il faut deux jours de marche pour rejoindre le petit aéroport de Phaphlu et 3 jours pour celui de Lukla. Des chemins parcourent les hautes collines (jusque 3200 m) pour y parvenir.

Installés sur la rive droite de la rivière Dudh Kosi qui descend directement de l’Everest, ces hameaux s’étalent entre 1400 m et 3200 m d’altitude sur une distance d’environ 10 km. La rivière Dudh Kosi est une limite difficile à franchir car son cours impétueux, surtout en période de mousson, détruisait chaque année l’unique pont précaire de bambou qui permettait de rejoindre l’itinéraire conduisant à l’Everest.

Les activités des habitants sont essentiellement agricoles avec des cultures différentes selon le niveau de l’altitude : riz dans le bas de la vallée, millet et grains dans les zones intermédiaires pommes de terre un peu plus haut.

Toutes ces cultures se font en terrasses.

Enfin on trouve des prairies et des forêts près des sommets des collines entre 3000 et 3500 m .

Fermiers par tradition et nécessité, les hommes en âge de travailler vont souvent vendre leurs services comme porteurs ou cuisiniers dans les treks, ou encore comme artisans du bâtiment à Kathmandu.

Les femmes restent donc souvent en responsabilité de la ferme et de la famille ; de ce fait elle se trouve en position de quasi-égalité avec les hommes.

Une scolarisation locale a été mise en place depuis plus de 25 ans et permet d’accéder sur place (mais parfois avec 2h de marche) à l’école secondaire jusqu’au baccalauréat népalais pour les meilleurs élèves.

Cette école compte environ 500 élèves de la maternelle à la terminale.

L’organisation de la vie locale est fortement marquée par la nécessité de la solidarité. Le sens de l’accueil des Khaling RAI et une gentillesse constante caractérisent leurs relations sociales, tant entre eux qu’avec les étrangers de passage.

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